Excrétion, sudation, sublimation, création…..
C’est violent, c’est beau, c’est émouvant, c’est drôle, c’est complexe, c’est parfois un peu con, c’est souvent très juste… Bref, c’est l’amour, le sexe, l’humanité, l’art.
Une grande fresque …. sur l’amour.
Une fresque….. sur l’énergie créatrice.
Une fresque…. sur la douleur.
Nietzsche attaque Wagner et dit que ses spectacles sont « Malsains…. » Nietzsche finit ce monologue en résumant Wagner de «Névrose ». Il a l’air de parler de lui même, il se déteste autant qu’il s’aime, il le déteste parce qu’il a tellement aimé et Jan Fabre de parler de lui, en tout cas de cette nécessité de créer.
Une fresque….. Sur la déchirure d’une séparation véritable tragédie. Sur l’incapacité d’aimer sans étouffement, sans rage, sans épuisement.
Comme cette scène ou plusieurs fois les femmes se débattent en apnée contre l’étau que sont ces deux hommes admirés. Etau que l’on retrouve très vite sur le crane de Nietzsche et Wagner.
Une fresque… sur la pulsion de mort, sur la pulsion sexuelle.
Une fresque…. sur l’énergie sexuelle comme énergie créatrice.
Aller au bout de soi et des autres jusqu’à l’épuisement total et douloureux.
Jamais de demi- mesure quelque soit l’acte engagé…..
L’important c’est d’aimer…. Et le spectateur lui-même parfois épuisé, adore ou rejette complètement, commente à haute voix, non sans humour, « qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour être payé » (En français dans le texte), claque la porte avec fracas « Moi je me barre c’en est trop ! », jamais ne s’endort mais part ! Après tout ce n’est que justice, traiter de façon radicale la complexité des mouvements de l’âme humaine ne peut qu’engendrer des réactions radicales…
On applaudit rondement ou on se barre !
Bref, le spectacle est entier et partout !!!
Audrey