In the mind of Igor transpose l’imaginaire sonore de la composition au geste performatif lié aux arts visuels. S’armant des mêmes outils, que sont la rythmique, l’intensité, la puissance, Akram Khan nous propose une interprétation personnelle de la musique de Stravinsky. S’opère alors une confrontation des genres, un mélange subtil de deux univers, une symbiose narrative qui n’est pas sans toucher le spectateur. L’émotion nait d’une esthétique sans surplus et d’une proposition chorégraphique intense et précise. La partition du mouvement des corps entraine une parfaite cohésion du groupe de performers. Chacun possède sa caractéristique et intervient à un temps donné, à l’image des notes d’une symphonie. Poésie des limites et dépassement de soi. Aujourd’hui encore : il faut danser à n’en plus pouvoir.
Babette G.