Tu rentres a l’Opéra de Lille et la tu croises un ami qui est ouvreur.
« Tu vas voir ce spectacle ? T’es complètement fou ! »
Bon je ne connaissais Jan Fabre que de nom, de réputation et de son exposition au Palais des beaux arts à Lille.
Et bien, il faut dire qu’il est vraiment à la hauteur de sa réputation.
Déjà il suffit d’ouvrir le livret de présentation. Cela parle de Wagner, de Nietzsche, d’amour ultime et de viol …
Bon 3 heures, c’est rien dans une vie après tout ! Dès le début du spectacle on peut apercevoir la folie qui se dégage des personnages.
Le spectacle est donc orienté sur les liens qui unifient Nietzsche et Wagner, mais aussi de l’amour. L’amour impossible, l’amour passionnel, et aussi les dérivés érotiques, voir pornographiques, comme le viol, la masturbation etc …
Les scènes sont crues, très souvent dérangeantes, j’ai vu nombre de personnes s’en aller bien avant la fin de l’œuvre.
Mais il n’y a pas que le coté cru de Fabre qui est présenté sur ce spectacle, il y’a aussi son coté beaux arts, avec des décors propres et dignes, des lumières brillantes et éblouissantes …
Cet ode aux deux artistes résonne comme un champ de bataille, avec des batailles et des références à la fois chevaleresque et religieuses (voir mythologiques).
La scène est très bien organisée: en premier plan la scène principale. Sur les deux cotés, surplombent deux cloches en verre plus ou moins importantes selon les « actes ». Je parle d’actes car en effet la pièce est décomposée de plusieurs parties, 13 plus exactement, qui sont treize opéras de Richard Wagner, tous nommés sur le fond. Ce fond est un écran géant ou est projeté des films, créés à la manière d’anciennes oeuvres filmographiques. Parfois étrange on peut y voir des langues, des yeux et parfois des spectres plus ou moins visibles.
Antoine B.
Le spectacle est un mélange parfait entre Théâtre, Danse, performance et Chant lyrique, donnant une impression de réalité qui nous dépasse, comme les œuvres de Nietzsche et Wagner nous dépassent encore.